Pour permettre aux jeunes générations de faire connaissance avec le grand combattant de la Foi : Cheikh Fodé Lamine Ndong (appelé aussi : Fodé Karamo, Ma Fodé Demba et Fodé kaba Doumbouya) et d’en faire un modèle de vie, il urge de dresser son histoire comme elle est vécue dans les iles du Saloum et rapporté dans les écrits (ex : histoire des iles du Saloum).
Naissance.
Diogane (Baakélo –Bakel ) , situé dans la Région de Fatick , département de Foundiougne, arrondissement de Niodior. Ma Fodé Demba appartient à la lignée matrilinéaire sérère « Fata fata ». Sa mère se nomme Gnîlâne Faye et son père Bourey Ndong, fils de Jâta ndong du Village de Falya. Et dès qu’il naquit, son père lui donna le nom de « Jâta » (le lion). A cette époque, tout son village vivait en plein paganisme détenant des Pouvoirs mystiques comme l’histoire de l’animal qui quand un de ses membres est amputé, il se renouvelle quelques instants après. IL décède en 1914 et non en 1900, comme le laissent croire certains historiens. La raison de cette erreur de date est due au fait que quand Fodé Kéebaa Demba a disparu (en Casamance et dans les iles du salom,en 1900 , il s’était ,en fait , rendu en Mauritanie, à cette date et y a rencontre Cheikhna Cheikh Saadbou entre 1901 e 1904.
Enseignement.
En 1842, alors âgé presque de 21 ans, le jeune Jâta effectua un voyage en Gambie en compagnie de ses oncles pour y travailler (« nôraane » ) . Ce périple lui a permis, a l’insu de ses oncles qui l’ont cru mort, de s’initier au Coran, à la connaissance et de renforcer son outillage islamique. Après sa formation chez les « Manding », qui lui a valu le titre de « Fodé » et conformément aux recommandations du Saint CORAN :{ « ..les croyants n’ont pas a quitter tous leurs foyers. Pourquoi de chaque clan quelques hommes ne viendraient-ils pas s’instruire dans la religion, pour pouvoir a leur retour, avertir leur peuple afin qu’ils soient sur leur garde.. » (Coran, S 9 : V 122) } , il revint chez lui ,après plus de vint ans d’absence , pour convertir sa tribu en Islam (les habitants des iles du Saloum ) et leur apprendre la religion que Mohamed (SAS) nous a heureusement apportée..
La guerre sainte ( Jihad ).
Après une période de formation de plus 20 ans, il revint chez lui, vers 1865, prêcher la bonne voie. Pendant des années de vaines tentatives de conversion, sa tribu opposa un refus catégorique à l’islamisation. Ce fait l’obligea à passer à la vitesse supérieure.
En effet, Ma Fodé Demba revint une seconde fois en Gambie afin de préparer une grande offensive (Jihad) victorieuse. Ce Jihad ( guerre sainte ) eut lieu entre 1868 et 1879, après le décès , a Sombe (dans le Sine),de Maba Diakhou en 1867. Cette guerre sainte, [telle stipulée par le Coran : ″ Ô ! vous qui croyez, n’hésitez pas à combattre les mécréants qui vous entourent. Qu’ils trouvent en vous de rudes combattants. Sachez qu’Allah assiste ceux qui Le craignent.″(S9,V123) ], se solda par la conversion des habitants des iles du Saloum, notamment ceux de l’arrondissement Niodior.
A cause de cette guerre sainte de Cheikh Fodé , certains habitants des iles du saloum se sont rendus a Gorée, pour expliquer aux autorités françaises de l’époque que des « Sossés »(Manding),venant de la Gambie, dirigés par un marabout du nom de Fodé Karamo, est entrain d’imposer une nouvelle religion aux habitants des iles.
En réponse a leur requête, les français ont bombarde les iles, dans l’unique but d’arrêter et de mettre fin a l’islamisation pour laquelle Mafode Demba et ses disciples étaient entrain de se battre.
Ces bombardements des iles du Saloum, par les français sont connus sous le nom de « CROCODILE ». Et les habitants des iles, ne connaissant pas la signification du mot français crocodile, disaient la bataille de « kor koddou » ,parce que chaque fois qu’on tirait un coup de canon , ceux qui étaient contents, se ventaient en scandant : « barké kor koddou ».
La question se pose de savoir pourquoi on a donne ici le nom de Fodé Karamo à Ma Fodé Demba? Parce que simplement quant on demandait aux sossés qui l’accompagnaient : « qui est ce Fodé qui dirige cette guerre sainte » ? Ils répondaient que ce Fodé était leur « Karamo », c’est-à-dire leur marabout, parce que le mot « Karamo », signifie en langue manding (sossé) : marabout.
Les traces de ces bombardements sont toujours visibles dans les iles notamment au village de Diogane.
Quelques années après cette guerre qui entraina l’islamisation de toute sa contrée, Ma Fodé Demba quitta, une troisième fois, son terroir natal en 1900 en direction de la République Islamique de Mauritanie ou il est arrive a destination (Hawdou), en 1901. A la recherche d’une lumière (Cheikh Sadbou) qu’il suivait. Arrive a Hawdou, on lui dit que Cheihna était parti. Il le rejoint finalement a « Touweyzikte ».
D’aucun pense que la raisons de ce déplacement, se trouve dans le rapport de M. Merlin, le Directeur des Affaires politiques, au Gouverneur français de l’épique à l’occasion de la réunion du « Conseil privé », tenue a la gouvernance de Saint Louis en 1895. Dans ce rapport, M. Merlin écrit : « ainsi est-il de toute nécessité, M. le Gouverneur, pour ramener le calme dans le Ndiambour, le Djolof et le Baol, pour ne pas mériter le même reproche de tolérance excessive , que prononça Faidherbe au sujet de notre attitude a l’égard de Mamadou Lamine en 1886…»(voir le livre de M Assane Mboup intitulé : ‘’ le parcours inédit du serviteur Cheikh Ahmadou Bamba’’) .
La question est donc de savoir si ce Mamadou Lamine dont parle le Directeur des affaires politique français, est le même que Mamadou Lamine Ndong qui fait l’objet de cette étude (nos recherches a ce sujet continuent).
Rencontre de Ma Fodé NDONG avec Cheikh Saadbou Aidara a « Touwayzikte » (Mauritanie).
La rencontre de Cheikh Fodé avec Cheikh Saadbou Aidara, en Mauritanie, eut lieu entre 1901 et 1904 et son séjour, dans ce pays arabe, dura dix ans. Il retourna au bercail en 1911, deux ans après l’installation de Cheikh Saadbou a Nimzatt en 1909.
En se fondant sur l’importance que l’Islam accorde au savoir (‘’recherchez la connaissance jusqu’en Chine’’) et sur le système de communication que seuls les hommes de Dieu métrisent. L’on pourrait donc placer ce périple de Cheikh Fodé auprès de Cheikh Saadbou, dans ce cadre.
Sinon on n’aurait pas compris qu’après avoir étudié plus de vingt ans (20),en Gambie ( Kerwane) et après avoir fait plusieurs guerres saintes, toujours en Gambie, dans les iles du Saloum et en Casamance, Cheikh Fodé ,plus âgé que Cheikh Saadbou, de presque plus de vingt cinq ans(25), se soit rendu en Mauritanie, auprès de celui-ci et reste , de son gré , pendant dix(10).
En tout état de cause, il restera en Mauritanie une dizaine d’années (1901-1911), renforçant ainsi ses connaissances, surtout dans le domaine du ‘’ Tassawuf’’ (Mystique musulmane),
Fodé Demba qui s’est vu attribue le titre de ‘’Cheikh’’ par Cheikh Saadbou pendant son séjour en Mauritanie, prend donc le nom de « Cheikh Fodé Lamine Ndong » .C’est ce nom que nous utiliserons déformais dans toutes les correspondances officielles.
Il fut confronté à beaucoup de difficultés en faisant le parcours entre la Casamance, Diogane, Hawdou, Touwayzikte et Nimzatt. Car parcourir plus de 1000 km à pied n’est vraiment pas une sinécure. Faute de provisions suffisantes, l’exilé ou l’amoureux du savoir fut contraint d’user parfois de feuilles d’arbre pour tromper sa faim.
Au terme de ce séjour qui fut sanctionné par le titre honorifique de « Cheikh », il accomplit, avec ce compagnons, un autre acte digne d’éloge pendant son séjour mauritanien, à savoir forer un puits, à Touwayzikte pour Cheikh Saadbou Aidara (petit fils du prophète Mohamed-sas-). Celui-ci, satisfait de ce travail, déclama un poème sur ce puits :
« Le puits de touweyzikt est source de félicité et de miséricorde **
** Par la volonté de Celui qui régente tout sur terre » etc….
C’est ce qui expliquerait qu’à la suite de chaque prière formulée par Cheikh Fodé, de l’eau suintait de son chapelet, preuve que sa prière est exaucée.
Sitôt la formation intellectuelle et spirituelle terminée, Cheikhna Cheikh Saadbou Aidara lui proposa de retourner continuer sa mission de formateur qu’il avait déjà entamée avant l’étape mauritanienne.
Et avant de quitter Cheikhna, celui-ci lui fit des prédictions en lui disant : ″ Cheikh Fodé Lamine, a ton retour au Sénégal, tu tenteras de dissimuler ta valeur spirituelle réelle. Mais quoiqu’il en soit, cette valeur se révélera au grand jour, avant une centaine d’années après ton décès. Tu dois donc veiller à ce que tu sois enterré loin des cimetières du village.″, pour éviter toute confusion ultérieure.
Le retour au bercail.
Après les dix ans passés en Mauritanie, l’heure du retour sonna pour Cheikh Fodé Lamine Ndong.
Diogane, son village natal et les villages environnants l’attendaient avec anxiété. Une mission d’Imam et d’éveil de conscience en Islam était inscrite sur son destin. Il s’y adonna avec dévotion. Les disciples formés au village constituaient des pionniers en la matière. Ainsi, lors des fêtes de ‘’Tabaski’’ et de ‘’ Korité ’’, Cheikh Fodé envoyait des guides émissaires, officier ces célébrations religieuses dans plusieurs villages des autre iles. Parmi ces imams, on notera : Mâ Ansou Ndong et Bâka Daba Sarr .
Ses premiers disciples.
Parmi les disciples les plus célèbres de Ma Fodé, nous pouvons citer :
1) Sambou Yandé Sarr, son neveu;
2) Mâ Ansou Diouf qui, sur l’ordre de Cheikh Fodé, participa à une des guerres de Mâba Diakhou Ba, durant laquelle il fut gravement blessé. Cette guerre de maba Diakhou Ba, eut lieu à « Kagne Mor » (dans le Saloum continental).
Ma Ansou Diouf, est également le grand-père de M. Ousmane Ndiaye, chef de village de Diogane depuis 2012 ;
3) Djîta Sarr ; père de Bôurey Sarr (appelé ‘’Borom Bâssoul’’) ; -
4) Fâamara Nguesse Sarr de Niodior
5) Sékou NGor Sarr, grand-père du grand lutteur Doudou Bâka Sarr, etc…
Quelques prodiges.
La vie de ce Saint Homme est émaillée de prodiges. Lors de son séjour en Mauritanie, Cheikh Saadbou avait été entièrement satisfait de lui, notamment lorsque Cheikh Fodé et ses compagnons lui avaient foré un puits appelé: « Puits de Touwayzikte » Ainsi, le petit fils du prophète MOHAMED lui avait prédit : ″qu’ à chaque fois que de l’eau sort de ton chapelet durant une prière, celle-ci est exaucée″.La prédiction du Cheikhna était devenue réelle. A son retour de Nimzatt, Cheikh Fodé était très sollicité pour divers besoins.
Et en sus de son Jihad, ce signe prémonitoire avait rendu sa célébrité dans son terroir natal Diogane et villages environnants plus visible auprès des populations qui accouraient le solliciter de partout.
Vision prospective.
De son vivant, Cheikh Fodé avait ordonné à ses parents et disciples de l’enterrer, a son décès, en dehors des cimetières et loin des concessions du village .
Le Saint Homme avait personnellement prédit que le village, très éloigné de l’endroit qu’il a désigné pour son tombeau, que ce village viendrait jusqu'à lui. Aujourd’hui (en 2015) cette prédiction est devenue réalité.
En 1913, à l’occasion de la pose de la première pierre de la mosquée et du ‘’Dara’’ en construction, en vue de pérenniser l’œuvre de Cheikh Fodé, le Khalife General de tous les Khadres de Nimzatt,Cherif Bounâna Aidara, fils de Cheikh Tâlibouya,fils de Cheikhna Cheikh Saadbou, qui a personnellement dirige cette cérémonie historique, a ordonne l’institution d’une Ziarra annuelle en la mémoire de Cheikh Fodé Lamine Ndong de Diogane.
Cheikh Fodé lamine Ndong et la postérité
Cheikh Fodé travaillait toujours pour vivre à la sueur de son front, conformément à la Charia islamique.
Sa progéniture
Cheikh Fodé Lamine NDONG laissa à la postérité une progéniture qui s’élève à vingt quatre (24) enfants dont quatorze (14) garçons et dix(10) filles ,que sont :
1) Mâ Ansou Ngara : père de Birama Ansata et de l’imam Moussa Ansata .
2) Siga Ngara
3) Bintou Ngara
4) Mamadou Mouni Daba
5) Mama Daba
6) Sî Kokoye
7) Mâdi Kokoye
8) Gnyma Kokoye
9) Lamine Ndong
10) Sékou Ndong
11) Ramatoulaye ndong
12) Yankhoba Ndong
13) Mama Ndong
14) Sana Fathia
15) Oudié Fathia
16) Adama Dieye
17) Awa Dieye,
18) Abdou Mâma, père de Gorgui ,Syaka et Abdoul Aziz ….
19) Ismael Mâma ; père de Gimma (Gambie) et de Diatou (Ziguinchor)..
20) Sitapha Mâma (Kan Demba), père de Ramtoulaye et Mama Sene (a kaolack),Badienne Adama (Gambie) , l’ambassadeur Mafodé et Thimbane (a Dakar), et Fatou Mbodio ( a Diogane)…..
21) Seyni Mâma , père de Mbatt (a Dakar)..
22) Fatou Mâma
23) Amina Mâma, mere de Gnama Diouf(a Dakar),Kouleye Diouf,Kayna diouf,Saly Diouf et de Aida Diouf (a Kaolack)....
24) Sadio Mâma ,père de El Hadji Djibril et Yahya (a Zigunchor),de Mama Gnokho,Amina et Ansata ( a Dakar),Rokhy ( a Djiffer)….
(la contribution de tous est la bienvenue pour compléter cette liste , notamment la contribution de l’ imam Bacary Ndong de Dakar et de Fodé Diouf de Fatick)
Quelques rappels historiques
- Un constat unanime s’impose dans toute cette contrée. L’empreinte du Saint Homme Ma Fodé Demba était tellement forte dans les mentalités et leur croyance qu’on invoquait au début de toute entreprise son nom par : ‘’ Salli ‘alâ Fâ Fodé’’ (Qu’Allah répande Sa Miséricorde sur Ma Fodé).
- En outre, de sources concordantes, Ma Fodé Demba, en retournant en Gambie, pour préparer avec les manding la guerre sainte , les habitants de sa contrée qui commençaient a croire en lui, l’avaient suivi dans son prosélytisme jusqu'à Bétinty (Gambie) où ils proclamèrent leur adhésion et soumission en Islam et a son projet de faire la guerre Sainte.
Nguéss Sarr, père de Sambou Yandé Sarr, était le seul habitant de Diogane, converti en islam, par Cheikh Fodé, qui été resté au village à cause de son âge avancé. Et il rendit l’âme avant même le déclenchement du « Jihad » (la guerre religieuse) .
- En 1862, lors du premier retour de Cheikh Fodé à Diogane, une forte tempête provoquant le chavirement d’un nombre important de pirogues aurait entrainé beaucoup de pertes en vies humaines et en matériels dont une bonne partie de ses livres.
- Un des fils du Cheikh Fodé (Seyni Mâma) a dit, dans un poème en sérère, dans un style métaphorique en ces termes : « Le bateau de l’Islam était bloque aux larges de l’océan et c’est bien Ma Fodé Demba Ndong, fils de Bourey et de Gnîlâne, mes grands parents, qui l’a fait pénétrer dans les îles »
- Les habitants des iles ne cessent de témoigner des phénomènes prodigieux sur ce Saint Homme. En s’étonnant, par exemple, de constater que son tombeau n’est jamais mouillé lors des pluies et n’a jamais poussé d’herbes alors que rien ne le couvrait. Certains trouvent le Saint Homme quelques fois assis en compagnie de Cheikh Saadbou et pourtant celui-ci n’a jamais mis les pieds dans les iles.
- L’un des célèbres imams de Diogane , Arfang Bak Sarr, faisait cette confidence à ses enfants réunis autour de lui : ″ Sachez que tôt ou tard des gens viendront s’intéresser a ce tombeau de Cheikh Fodé et ils lui accorderont l’intérêt qui sied à son rang d’homme de Dieu et le réhabiliteront ″.
Cette prédiction d’Arfang Bak Sarr s’est effectivement réalisée en 2013 .
- L’histoire de Cheikh Fodé, vu couche sur sa tombe, plus de 50 ans après son décès, a été rapportée par plusieurs personnes dont la mère d’Abdou Karim Ndong. Tandis que celle du tombeau non mouillé par la pluie, nous la tenons de presque tous les anciens.
- Cheikh Fodé Lamine Ndong a mené, en compagnie de ses disciples, de nombreux combats de prosélytisme religieux à l’intérieur des îles du Saloum (Baakélô) et a la frontière entre la Gambie et la Casamance , notamment a « Diator »(Sedhiou),durant lesquels, son neveu , Sambou Yandé Sarr avait fait preuve de courage et de témérité.
- Ma Fodé Demba (Fode Karamo ou Fode Kaba Doumboya ) a converti la presque totalité des iles de Saloum.
- L’on rapporte les propos de ce Saint Homme selon lesquels celui qui se préoccupe de son mausolée et de la construction de la mosquée de Diogane aura la bénédiction divine.
Il aurait aussi dit que sa postérité sera bénie mais parmi elle celui qui boira du vin sera atteint par la folie avant sa mort.
Le Khalife Général de la Qaadiriyya a Nimzatt, Cheikh Bounâna Aidara, fils de Cheikh Tâlibouya, fils de Cheikh Saadbou, a institué, en 2012, une Ziarra annuelle pour Cheikh Fodé Lamine Ndong , qui se perpétue depuis lors.
Cette Ziarra s’organise , chaque année, le dernier samedi de décembre.
L’explication des differents noms de Cheikh Fodé Lamine Ndong
On a remarque que le fait d’avoir plusieurs noms est souvent signe de grandeur.
Dieu lui-même a 99 noms. Le prophète Mohamed (sas) s’appelle aussi : Ahmad, Mohammad, Moustapha , Yassine, Al Amine etc.
Doc les noms célèbres de Cheikh Fodé Lamine Ndong sont :
1- « Jâta » : est son nom avant d’entrer dans l’islam.
2- « Fodé » : est le nom que les « manding » donnent aux personnes cultivées.
3- « Ma Fodé» : signifie grand père Fodé.
4- « Ma Fodé Demba » : Demba égal Ndong, chez les manding (comme Ndiaye égal Diarra, Seydi egal Faye, Mané egal Dione etc.). C’est pour quoi les gambiens l’appelaient : Ma Fodé Demba.
5- « Cheikh Fodé Lamine Ndong » : est son nom depuis son retour de Mauritanie.
6- « fodé kaba Doumbya » : Nous savons que les noms de famille Kaba et Doumbouya existent bien et sont très bien connus. Mais ici, dans le cas de Fodé Kaba Doumbouya (1812-1900),l’analyse suivante permet de comprendre un certain nombre d’erreur de transcription historique :
Si on se donne la penne de mentionner ce dernier nom (Fodé Kaba DOUMBOUYA), c’est parce qu’on est convaincu a 75 % que les deux personnes font une. En attendant la finalisation des recherches entamées, a ce propos, en collaboration avec l’autre famille en Casamance que nous remercions pour sa collaboration, voici quelques explications :
- Kaba : est une déformation du mot manding « kéba » qui veut dire âgé ou grand. Et Cheih Fode était a la fois âgé (plus de 60 ans) et grand de taille (plus de deux mètres),quand il faisait la guerre sainte.
- Doumbouya (Dembaya) : est égalent une déformation de Demba, comme qui dirait : «affaire ndaokounda » ou « affaire ndiouffene » ou « affaire ndiobène » (voir l’histoire de la bataille de « Diator » , entre les Manding et les Diola, a la frontière ente la Gambie et le Sénégal (Casamance), quand les « Diola » et les « Manding » sont venus solliciter les prières du Saint Homme Ma Fodé Demba, les uns le matin et les autres le soir du même jour, a la veille de leur bataille…..
- Bakel : on nous dit que Fodé kaba Doumbouya est ne a Bakel . Peut être que « bakel » est aussi une déformation de « baakelô » qui signifie en langue sossé la guerre dans les iles du Saloum. La question aura été posée aux habitants de cette zone de la Casamance : « qui est ce Fodé qui mène cette guerre sainte ? »,ils ont répondu : « qu’il venait des iles du Saloum ou il faisait la même guerre sainte »(Baakélô) et on a transcrit Bakel.
Les dates de naissance et de décès de Fodé Kaba ( 1812-1900).
* 1812 est l’inverse de 1821 (date de naissance de Cheikh Fodé).Est ce l’historien qui s’est trompe de bonne fois sur les 2 derniers chiffres ou c’est parce qu’il continue a créer la confusion voulue. IL se peut que ce soient nos parents qui se sont trompes en mettant 21 au lieu de 12.
* 1900 est considérée comme la date de décès de Fodé Kaba Doumbouya, c’est parce que c’est a cette date qu’il a disparu. Personne n’a retrouvé son corps.
En réalité, il a disparu, a cette datte, pour se rendre en Mauritanie. Les français le savent parce qu’ils ont, en toute vraisemblance, négocié avec Fodé Demba. Pour preuve, les enfants males de ce dernier, qui existaient lors de ces négociations, ont été détenteurs de la Nationalité française, alors que Diogane ne faisait pas parti des quatre communes d’alors.
NB.
- Les historiens MM. Martin et Becker ont évoqué une partie de la vie de Cheikh Fodé Lamine Ndong,(appelé ici Fodé Karamo), dans leur livre intitule : « l’histoire des iles du Saloum ».
- Vos contributions sont les bienvenues car cette recherche se veut perfectible et s’inscrit dans le long terme.
Auteur : Ambassadeur, Mafodé Ndong, Petit-fils de Cheikh Fodé Lamine Ndong et porte parole de la Famille.
3 Commentaires
Maachallah, merci.
RépondreSupprimerEst ce que les batailles de Sambou Yande Sarr ont succedées celles de Ma Fode
RépondreSupprimerPouvez vous aussi expliquer le vécu de Sambou Yambou Sarr à son arrivé à Diogane avec Kumba
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