Les Sérères sont issus du groupe ethnique des arpenteurs et géomètres, grands artisans de pyramides et navigateurs du Nil. Sous la protection de Râ, ils iront s’établir au Sahel dans les empires Ougadou du Ghana et d’Aoudaghost, avant de s’établir dans la vallée du fleuve Sénégal où ils cohabitèrent avec les Foulbés et les Soninkés.
Au IXe siècle, ils refusent de se soumettre aux berbères almoradives qui veulent propager l’islam et s’installent à l’intérieur du Sénégal, dans les régions naturelles du Baol (Fa-ool), du Sine (A Sing) et du Saloum (A Mbèye). Ces contrées, érigées en lamanat, seront héritées de père en fils, et donneront naissance aux royaumes sérères du Baol, du Sine et du Saloum.
Ils forment, en nombre, la troisième ethnie du Sénégal, après les Wolofs et les Peuls ; environ un Sénégalais sur six est d’origine sérère. Quelques groupes sérères sont également présents en Gambie et en Mauritanie. Les Sérères constituent l’une des plus anciennes populations de la Sénégambie.
Des aristocrates mandingues venant de Gabou se mélangeront aux Kassinka (Sérères) pour donner naissance à la dynastie Guelwar.
LES NIOMINKAS
Une partie de la dynastie Guelwar restera dans les îles du Saloum et sur la petite côte pour donner naissance à l’ethnie Sérère Niominka. Cette société aristocratique est égalitaire et sans caste, ce qui explique son esprit d’indépendance parfois très prononcé.
Ils représenteraient un peu moins de 1 % de la population du pays
Leur territoire est le Gandoul (ou Gandul). La plupart d’entre eux vivent dans onze grands villages, parmi lesquels Diogane Niodior ou Bassoul .
Le métissage culturel du Niominka fait de lui une synthèse du paysan, du pasteur et du pêcheur : il s’adonne ainsi à des activités de pêche, de culture (riz, mil, arachide), et d’élevage (bœufs, petits ruminants).
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